La cascade de Pootu

Pootu est la petite fille d’un couple de copains qui habite au fin fond de la forêt. Elle nous a proposé de nous emmener voir une petite cascade près de chez elle. Ça nous branchait bien de voir un endroit que peu de monde connaît.Après avoir crapahuté une petite demi-heure dans la forêt tropicale, nous voici arrivés: notre périple n’est pas tout à fait terminé , une dernière petite montée

pour laquelle, avec son problème de genou,  Isabelle avait besoin d’aide.

La couronne m’a été offerte par Pootu, qui l’avait cousue elle-même.

Elle nous explique qu’elle aime venir ici, avec ses grandes soeurs, car elles montent ensuite jusqu’à la caldeira.

Nous sommes ici au pied du mont Tevaitiu (1003m)

Cette cascade, qui coule tout le temps, même quand il ne pleut pas,  se jette dans une des nombreuses petites rivières qui vont jusque Taaoa, rivières qui sont captées et qui alimentent le village en eau courante ( et potable).

La descente sera pour nous très intéressante et très sympa, car nous aimons toujours nous balader au milieu de ces grands arbresmajestueux banians,(en marquisien aoa)  dont les racines servaient autrefois de flotteur de pirogues.

Nous croisons aussi des fromagers (Ceiba pentandra) (pupuru ou pokoko en marquisien) ou aussi kapokier tout aussi grands et étonnants que les autres arbres.

et tout à coup  sous nos yeux ébahis voilà qu’apparaissent des champignons

mais pour le moment, personne ne peut rien nous en dire, ni les noms ni la comestibilité, car quand nous demandons des précisions sur des champignons, on nous répond toujours que les grands-parents savaient, mais les gens, eux-mêmes, n’en mangent plus et n’en savent pas grand-chose.

Nous ne pouvons pas oublier que nous circulons dans la foret proche d’Upeke, car partout nous trouvons trace des habitations et des murs.

Notre promenade se finit aux abords de la petite maison de Pootu et de ses parents, qui comme beaucoup de famille, élèvent un cochon !!!  

même si le papa va régulièrement chasser le cochon sauvage et la chèvre sauvage, qui sont très nombreux dans les îles des Marquises… mais c’est une autre histoire.