Balade en montagne

Cette semaine, nous vous proposons une petite promenade en montagne, au départ de Tehutu ( entre ATUONA et TAAOA). Nous allons , loin des chemins ordinaires, nous balader dans la forêt marquisienne, et surtout , aider à nettoyer un bassin (une petite retenue d’eau), qui, sûrement plein feuilles d’arbres, n’envoie plus , dans les tuyaux, un débit suffisant, en particulier pour l’arrosage des cultures.

Partant de chez nos jeunes amis maraîchers, la première étape est le champ d’ananas, d’où 

la vue est aussi superbe que les ananas.

Personnellement, je n’avais jamais vu d’aussi beaux plants et j’espère bien que ceux que nous avons planté dans le jardin seront aussi jolis ( je vous tiendrai au courant mais … il faut être patient, c’est un peu long à pousser environ 12 à 18 mois !!!!)

En continuant de monter doucement, nous arrivons au fa’apu : c’est le nom marquisien du jardin potager 

Ce n’est pas facile du tout d’y travailler, car le soleil tape fort  et la terre est très argileuse et colle beaucoup ( eux préfèrent travailler pieds nus, elle colle moins).

Dans ce fa’apu, ils cultivent des aubergines ( qui deviennent de véritables arbustes)

mais aussi ,les fameux haricots verts, du persil, des oignons frais, des choux, des poivrons, des tomates, des concombres et depuis peu … à un stade encore expérimental pour eux …   du maïs.

Continuant à monter, nous nous éloignons de … la civilisation pour pénétrer dans 

la forêt tropicale et pour vous donner une idée du gigantisme… vous les voyez les petits humains dans le carré rouge !!! Nous sommes dans une autre dimension, non ?                Ceci dit, s’éloigner de la civilisation est vite dit, car nous trouvons des traces de la vie des anciens marquisiens dans ces lieux retirés, 

comme ces pierres, vestiges d’un marae (familial sûrement)

ou bien ce trou , qui permettait aux anciens de conserver le mei ou fruit à pain. Celui-ci avait une importance capitale pour leur survie, et ils ont donc développé un système de conservation qui leur permettait de consommer le fruit même en période de disette. Ils creusaient un trou qu’ils tapissaient de feuilles de ti. Pendant la saison d’abondance, le fruit était récolté, pelé et mis dans le trou (dit trou a ma).On recouvrait ensuite le tout de feuilles et de terre. La fermentation pouvait commencer. Les anciens pouvaient ainsi conserver le fruit de 1 à 5 ans.

Nous avons durant notre marche rencontré plusieurs arbres fruitiers

comme ce corossolier dont la cueillette du fruit n’est pas évidente !!!

ou le kehai (son fruit s’appelle la pomme d’eau, rouge quand elle est mûre

et dont la fleur  ( que nous n’avions jamais vu d’aussi près est aussi peu ordinaire qu’elle est belle.

Nous continuons de grimper pour arriver jusqu’au bassin, et en nettoyant la bassin, nous attrapons une chevrette, crustacé entre la crevette et l’écrevisse, endémique aux Marquises. ( on l’a relâché car la pauvre , elle était toute seule, on n’allait pas la manger !!!).

Reste une dernière petite grimpette, pour arriver à la source, captée par le grand-père de Roméo, allez on monte !!! Il n’y a pas longtemps, des pistachiers ( qui donnent des pistaches, mais pas celles que nous connaissons) sont tombés, comme cela arrive souvent dans la forêt

et si près de la montagne, l’ambiance est impressionnante ( nous sommes vraiment sous la caldeira ).

après 2h30 de marche : voilà la petite sourceCe fut pour nous une bien chouette « balade », mais le lendemain c’était repos complet !!! nous étions un « un peu » fourbus !!!