Orero à Hiva Oa

Dans le cadre du renforcement de l’enseignement des langues et de la culture polynésiennes (LCP), l’enseignement du ‘ōrero a été généralisé dans les écoles primaires et les CJA .

Le 26 avril a eu lieu, au Tohua Pepeu une splendide manifestation d’enfants, qui a vu la sélection du représentant des Marquises Sud à Tahiti, au concours général, regroupant tous les archipels de Polynésie Française.

Vous allez profiter de leurs prestations.

Dans la société polynésienne de tradition orale, le ‘orero occupait une place essentielle dans les temps anciens. Cet art était réservé à une élite d’initiés: l’orateur ou le messager du roi, les récitants des généalogies, les guerriers harangueurs dont les discours, riches en images et symboles, étaient parlés ou chantés. Le ‘ōrero s’inscrit comme une expression littéraire ancestrale répondant à des exigences littéraires et langagières précises. Ces discours, riches en images et en symboles, parlés ou chantés, avaient une fonction sociale ou politique mais aussi instrumentale ou musicale.

En mars, 6 candidats pour Hiva Oa, ont déjà été sélectionnés, et ce jour-là ils s’affrontaient, dans une joute déclamatoire, aux élèves élus de Tahuata et Fatuiva.

Parti du centre Gauguin, tout le monde s’est dirigé vers le tohua sous les chants des petites filles, tout de blanc vêtues, qui nous saluaient avec « MAVE, MAVE MAI »,  « soyez les bienvenus, approchez »
Ecouter un extrait:

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La journée est inaugurée par les hymnes : Marquisien polynésien, français. Heureusement que les enfants avaient répété, car pour eux, c’était plutôt « contre nous de la pyramide  »  qu’ils levaient l’étendard quand ils n’entendaient pas Rugir leurs féroces soldats !!! Mais non, ils ont tous chanté avec enthousiasme et paroles exactes !!!

Après le discours de M le Maire et de la représentante de l’Inspecteur, les enfants du CSP accueillent les délégations des 2 autres îles avec la Danse de l’Oiseau.

Les danses marquisiennes sont vraiment agréables, car les danseurs répètent plusieurs fois le même enchaînement en se tournant chaque fois d’1/4 tour, ce qui fait que, où que l’on soit placé, on voit toujours, à un moment, la danse en entier.

Et là, tous les enfants , garçons et filles dansent pour accueillir leurs camarades.

 

L’enthousiasme des enfants pour présenter à tous le produit de leur travail, est complet, ils se préparent, des plus grands aux plus jeunes, avec l’aide de leurs enseignantes et le résultat est à la hauteur de leur travail…..un régal pour les yeux des adultes. car ils sont motivés tous ces enfants, rien ne les arrête en particulier pas la taille de ces immenses pahus (les tambours)  ni même le fait qu’il n’y en ait pas assez pour tout le monde !!!! tant pis, on tape sur la chaise 

 

 

Les accessoires traditionnels sont apportés et font partie de la prestation, sur laquelle les candidats seront jugés . Voilà un casse-tête, bien différent de ceux que vous connaissez, non ? ils servaient … à casser la tête, au sens littéral du terme !!!

 

 

Cet objet donne une bonne idée du travail des sculpteurs sur bois marquisiens, qui sont d’ailleurs très réputés.

 

 

Voilà un aperçu d’une fête présentée par les enfants sur le Tohua Pepeu sachez que c’est une jeune fille de Fatuiva, qui a gagné. Sa déclamation racontait l’histoire de la fabrication du tapa, qui servait autrefois de tissu pour faire des vêtements, et sur lequel, aujourd’hui, les artisans, présentent des motifs typiquement marquisiens.

C’est donc la délégation de Fatuiva, qui défendra les couleurs de la région Marquises Sud, à Tahiti, en juin.

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