Voilà une petite série de recettes, qui s’étalera dans le temps ( pas d’article pendant les vacances !!!) ( eh oui, pendant les vacances, y a plus rien, nulle part, même pas sur ce blog ). Ces recettes, je vous les présente, car elles vont vous montrer tout un mode de vie, qu’on ne connait quand même pas bien !!!
Alors, aujourd’hui, voilà comment est fait le lait de coco, qui accompagnera le poe (prononcez poé), mets sucré. Je ne peux pas dire dessert, car ici, pas d’entrée -plat- dessert, on mange tout ensemble, le sucré le salé, les crudités, le ragoût…. dans la même assiette, la même barquette et si pas de couvert… pas de problème, c’est bien meilleur avec les doigts
Beaucoup de préparations marquisiennes ( mais aussi polynésiennes) se mangent avec du lait de coco, c’est pourquoi vous allez d’abord comprendre comment il est fait.
Après qu’on ait ramassé une noix de coco marron ( pas verte, car la chair, trop fraîche, ne serait pas assez solide), il faut en enlever la bourre.
Pour cela, on plante une pioche dans le sol. Le pic sert d’appui pour planter la noix de coco et enlever la partie fibreuse qui renferme la NOIX de coco.
C’est en fait un exercice assez physique, qui demande de la force car les fibres sont nombreuses et gardent la noix prisonnière.
La noix ainsi libérée doit alors être ouverte, c’est facile,
il suffit de donner un coup sec avec le dos du Grand Couteau (machette) , là , juste au-dessus des yeux !!!
et là la noix de coco se casse en 2 quasi-hémisphères, et voilà le travail !!!
Les fibres sont gardées, car quand ils n’ont pas de linge pour presser (comme quand ils vont en pique-nique et qu’ils veulent faire du lait de coco), les marquisiens se servent de la fibre pour filtrer le lait ( voir ci-dessous).
Il va ensuite s’agir de râper la coco au moyen de cet outil
On frotte la noix sur la râpe, assis sur la planche , comme ça:
(eh oui !!! ça y est , j’ai fait mon premier Lait de coco , et je ne suis pas peu fière !!! )
Quand il y en a une quantité suffisante, il ne reste plus maintenant qu’à presser cette pulpe pour en extraire le jus.
On en met un peu, mais pas trop, dans un linge et on sert fort comme pour essorer et
Le lait de coco est prêt à être utilisé.
Reste à faire le poe : on faire cuire les fruits , ici des bananes, mais il est également préparé à base de goyave, de citrouille ou de coeur de coco.
Les fruits sont écrasés à la fourchette, on ajoute ensuite 1 bol de tapioca (qu’ici on appelle de l’amidon et qui est extrait du manioc) pour 2 bols de fruits puis on mélange longuement et vivement.
Pendant ce temps-là, on prépare les feuilles de BURAU (prononcez BURAOU) (NB Google ne veut rien savoir, si je lui dis BURAU il me répond bureau !!! donc je ne vous donnerai pas le nom de cet arbre, de toute façon, y en a pô en France , dsl)
car la mixture obtenue va être versée dans ces feuilles pliées, pour être cuites
délicatement à la vapeur, pendant ….un certain temps, c’est à dire jusqu’à ce que la pâte ne colle plus à la fourchette.
Le POE est alors mis dans le fameux lait de coco, il est prêt à être dégusté, avec, par exemple …du poisson cru.
Google ne veut rien savoir, si je lui dis BURAU il me répond bureau !!! donc je ne vous donnerai pas le nom de cet arbre, de toute façon, y en a pô en France , dsl
Effectivement, il n’y a rien du tout sur google, ça doit être un nom/une espèce endémique.
Oui, c’est pas faux
« Le burau :
Cet arbre est nommé catalpa dans la mer des Caraïbes. Lorsque l’arbre est jeune et forme des troncs de quelques centimètres de diamètres, il est coupé, son écorce est divisée en lamelles fines dont les vahinés se font des longues jupes. »
http://reseauducapitaineconam.blogspot.com.br/2010_06_01_archive.html
Super, c’est exactement ça, et donc ici, il sert plutôt en cuisine. En tout cas merci, car j’y arrivais pas
http://fr.wikipedia.org/wiki/Catalpa